Extrait de LA REVUE des PARENTS FCPE

Vu dans le journal d'avril 2009, article d'Etienne Guillermond

'Si les professionnels de l'éducaction s'accordent pour dire qu'un enfant de moins de 7 ans ne doit, en principe, regarder que les programmes qui lui sont exclusivement destinés, la vigilance des parents est indispensable à tout moment, y compris chez les adolescents. Selon son âge, sa sensibilité, chaque enfant 'perçoit' et 'digère' les images de façon différente. Comme le précise Claude Allard, la violence est plus insidieuse qu'un coup de pistolet dans un téléfilm. C'est surtout lorsqu'elle devient incompréhensible, gratuite, qu'elle peut traumatiser l'enfant. L'adulte doit être là pour rassurer, expliquer, apporter la distance nécessaire, mais aussi pour interroger l'enfant sur son ressenti, l'encourager à verbaliser ses émotions.
'Selon moi, Poursuit Philippe Meirieu, la formule idéale est la suivante : choisir avant, regarder avec et parler après'. Pas question de laisser l'enfant subir le flux continu des images. Il faut lui apprendre à sélectionner, fixer le début et la fin de la séance. "Le dialogue est essentiel pour lui permettre de se dégager de la fascination hyptonique exercée par l'image. Cela demande du temps et de l'énergie, mais il est important de le faire pour apporter le regard critique de l'adulte".
Cette vigilance et ce dialogue ne doivent pas s'arrêter au petit écran : Internet, et notamment les miliers de vidéo disponibles en un seul clic constituent un défi plus grand encore.
"Quelle que soit la source, les parents doivent veiller à ne pas abandonner au marché des questions aussi importantes que la mort ou la sexualité, évidemment omniprésentes. Bien au contraire, un film, pour peu qu'il soit bien choisi, est l'occasion de créer le dialogue et l'échange autour des thèmes fondamentaux" conclut Philippe Meirieu.